...entre autres pour les Beatles : en photos, en sons, en graphiques, en diagrammes... merci, mais... non merci.
Certes.cyra a écrit : Je maintiens les termes "bourgeois et élitiste" utilisés pour qualifier d'une manière générale le rock progressif de ces années. Mais, pour moi le terme bourgeois n'a rien d'infament. Tout juste un considération esthétique.
A mon sens, il n'y a pas de corrélation patente entre une considération esthétique bourgeoise et le rock progressif de cette époque ; également, les perspectives marxistes d'un R.Wyatt -qui s'inscrit en tout ou partie dans cette école progressive- me semblent davantage être plébiscitées par les acteurs et spectateurs de cette scène que traversées de trajectoires bourgeoises...
...enfin, quelle serait la justification spécifique d'une considération esthétique bourgeoise ? Sur quelle critériologie se fonderait-elle ? Quel serait son système d'implication véritablement esthétique ? Ne devrait-on pas plutôt substituer au vocable l'adjectif "artistique", à l'enveloppe conceptuelle plus globale ?
Enfin, oui, j'admets qu'on puisse estimer "élitiste" ce courant musical... cependant, la musique n'est-elle pas à être davantage ressentie que comprise ? En cela, cette notion d'"élitisme" s'effondre sur elle-même ; le spectateur écoute sans chercher à conceptualiser où à nommer et c'est très bien ainsi.
Evidemment, sera jugée "élitiste" l'expression musicale : il suffit, pour paraître s'en convaincre, prêter une oreille sur les jeux d'un M.Giles dans "Schyzoïd man", d'un Greg Lake sur le même morceau... d'entendre ce que fait un H.Hopper sur "Facelift", etc... n'empêche ! Tout cela n'est jamais qu'un ensemble de techniques jouées sous des modes différents, originaux, enracinées dans les apports du jazz et du "rock" de cette période. Il y eût d'ailleurs une pléthore de formations travaillant dans ces styles, ce qui trahit bien, justement, la qualité de cet élitisme.
"Balayé", je ne pense pas : le punk a simplement succèdè à ces styles. L'évolution est métamorphique : l'esprit de l'intiative progressive a de toutes façons perduré d'une autre façon. De manière très discrète pour les musiciens de ces lointaines années, il est vrai... ce qui n'a pas empêché le Soft de continuer à produire des albums, soit dit en passant...cyra a écrit :En tout cas, le punk a balayé ce courant en en prenant le contrepied tout comme le fit le grunge avec le hair metal à la fin des années 80.
Je te l'accorde !cyra a écrit : Une fois de plus, vous prenez la musique trop au sérieux. Si il y a un domaine ou la radicalité n'a que peu de conséquence c'est bien la musique.
D'un autre côté, pour ma part, je ne me vois pas discuter d'un sujet qui est toute ma vie sans le considérer gravement, selon les circonstances.
Oui, la musique, je la prends très au sérieux : elle ne m'est pas une simple incidence, elle s'existe d'une dimension éminemment philosophique, ses significations me sont profondes, son sens m'est révélateur, son monde m'est infiniment cher.
Tout le contraire, pour ma part ! Même si je respecte religieusement ta façon de penser.cyra a écrit :Et si je dois laisser une trace, ou donner un conseil aux lecteurs de ce forums (Il vaut ce qu'il vaut mais vient tout de même d'un gas qui a payé ses impôts, son loyer, sa bouffe, ses fringues .... pendant plus de dix ans en jouant de la batterie) ça serait: dans votre jeu, votre attitude, vos choix, soyez radicaux.
Radical dans mon jeu, certainement pas ! Ca m'empêcherait de l'ouvrir à des idées nouvelles, extérieures ou non, à moi ; radical dans mes attitudes, tout autant : ça me rendrait intransigeant et m'empêcherait d'écouter l'autre ; radical dans mes choix, non plus : je n'aurais plus cette souplesse salvatrice qui autorise à se rétracter -dès lors qu'on ne s'est pas encore engagé- lorsqu'on estime se tromper.