Soft Machine...

[ellipse]

Ma formation préférée...je les adôôôre depuis plus de 20 ans

La première époque est très psychédélique, progressive, free jazzifiante...la seconde -avec le batteur J.Marshall- est moins colorée mais passionnante quand même...

Des musiciens hors pair, un esprit unique...Soft Machine, quoi...

[soft]

topic suicide: si il y a dix mecs sur ce forum qui en ont entendu parler on a fait le plein: Vince, Cyra, Laurent b, Lovesupreme, Belabartokisdead, Capitaine Caverne, Doubledrums, toi et moi, peut être Tama et Zardbat et c'est bouclé;

que ceux que j'ai oubliés se dénoncent; j'ai l'impression que ça ne va pas se bousculer au portillon;

si les trois premiers albums sont des bibles, le quatrième amorce un Jazz rock anglais que le groupe de Mike Patto (avec entr-autres le trépassé overdosé surdoué Ollie Halsall) avait su rendre plus essentiel;

d'ailleurs l'esprit s'était transmuté dans Matching Mole (la machine molle)jusqu'à ce que le terrible nain de jardin nous fasse son numéro d'acrobate!

on aurait pu avoir un chanteur et un batteur, il reste un chanteur et un demi batteur, qui continuent à être un musicien complet; merci Alfie, sa compagne au passage, et merci à ses potes, de Nick Mason, batteur de Pink Floyd, au superbe et majestueux Pip Pyle, batteur simplement;

pour en revenir à Soft Machine, c'était à coup sur "LE" groupe anglais de la fin des sixties: 66-67-68-69-70, de grandes années qui capturaient l'énergie rock et les subtilités Parkeriennes, Coltraniennes, le "sing song", les réminiscences classiques (concise british alphabet), les hoquets du free jazz des boîtes de Soho (evan parker, Lateef,), les hypnoseries des répétitifs américains (riley, la monte young, steve reich), les fresques latines de Carla bley et de son escalator; les odeurs de presbytère et de "chorals"; ça on peut pas dire qu'il n'y avait pas de matière!

1968: ma première rencontre avec un 7/8!

bah c'est ça que je veux faire, que je m'ai dit! en plus, cet enfoiré de batteur, il chantait en jouant une autre partie! j'étais scié! et puis l'orgue Lowrey sursaturé de Ratledge, et puis cette grande asperge de bassiste de Hugh Hopper qui tenait le tout au coin d'une disto (schaller) sauvage; bon bref ça me l'a fait;

et ça me le fait toujours;

[ellipse]

Soft...je t'adore !!! Quel plaisir de lire la réponse de quelqu'un qui connaît si bien S.Machine...ben oui, cette formation me passionne depuis toujours.
Ma femme est extrêmement influencée par le jeu de H.Hopper, S.Machine est également son groupe préféré...quant à moi, que ce soit Wyatt ou Marshall, et même s'ils sont très différent...leur jeu m'a incroyablement marqué. Lorsque j'écoute Moon In June...pfff, toujours autant d'émotions...peut être même plus qu'avant...l'école de Canterbury etait décidément extraordinaire...

[So What ?]

C'est super Soft Machine. Soft a raison, j'en suis!!
J'adore les LPs 1,2,3,4, sans réserves et un peu moins le 5, même si je les ai un peu moins écoutés que Miles et Coltrane...
Par contre, je n'ai pas écouté Matching Mole (shame on me).

Je trouve qu'à l'époque, on savait vraiment ce que c'était que de la musique "progressive", qui cherche vraiment.

Et je recommande aussi très fort l'album culte de Robert Wyatt "Rock Bottom". un chef d'oeuvre intemporel, un moment d'art très pur qui semble venu d'une autre planète. On dirait la beauté expressive d'un enfant.

[soft]

Moon In June ..

ben woui, forcément

dans mes incontournables de cette époque, mais un peu plus tardivement: "The hapless child", tales by Edward Gorey, avec un Wyatt au top, une ambiance noire étonnante,Carla Bley, Terje Rypdal somptueux,Jacques de Jaunette à l'hélicon;

et un indescriptible bonheur: "Kew Rhone", de john Greaves, avec Carla Bley, Lisa Herman et Andrew Cyrille qui envoie le pâté (grave) pour tout le monde:

opus cit:

Not long after bassist John Greaves parted company from seminal politoco-avant-prog superstars Henry Cow, he hooked up with guitarist, lyricist and Renaissance man Peter Blegvad (also a Cow alumnus) and singer Lisa Herman to produce one of the great lost albums of the seventies. Surreal, infuriating, complex and silly in just about equal parts, Kew Rhone was probably never going to set the world alight, but the fact it was released on the same day as Never Mind The Bollocks didn't do it any favours.

Kew.Rhone is a singular record, but it doesn't exist in a vacuum. There are faint whiffs of the Cow and their forebears (Soft Machine, Zappa etc); there's a hint of Carla Bley's Escalator Over The Hill too. In fact Bley and then husband Mike Mantler are on the record (as well as providing the studio facilities); this association marked the continuation of the pair's interest in British art rock and probably accounts for the presence of free jazz giant Andrew Cyrille on the drums.

With such a line-up, the music probably couldn't have helped but be a bit odd. But when you add Blegvad's luminous (or should that be numinous) poetry to the mix, things get a whole lot weirder. Kew.Rhone's texts are stuffed full of anagrams and assorted wordplay; some songs refer to themselves or other songs on the record. And I can't think of any other songs anywhere that invite you to examine the illustrations on the sleeve for clarification ("Pipeline"). Peel's foe, not a set animal, laminates a tone of sleep.

Those who feel that obvious displays of intellectual prowess involving references to archaeology, pataphysics and other arcana have no place on a rock record may have trouble with this sort of thing. But there's plenty more to hold the attention; Blegvad's laconic drawl and Herman's pure, unaffected tone make a nice double act, plus there's the complexities of Greaves' musical settings to consider. These are every inch the equal of the texts in their complexity; tidily anarchic, stuffed with blunt, vaguely jazzy harmonies and melodies that wander unpredictably. "Twenty Two Proverbs" could almost be from a Bernstein musical. Sort of. There's something that's simultaneously catchy and ungraspable about the whole thing, which just might explain its appeal. Ludicrous, serious and (if the truth be known) much more seditious than the Pistols ever were."

c'est plein d'expériences lettristes bien pétées, de trucs auto-référencés, bref ça me plait

le lien avec Soft Machine étant John Greaves, complice de Fred Frith dans "Henry Cow", et avec lequel Wyatt fit une tournée en "guest" dans les années 75 ou quelque chose comme ça;

HENRY COW: CONCERTS (1976 )
-Beautiful as the moon...
/Nirvana for mice
/Ottawa song
/Gloria gloom
...terrible as an army with banners (BBC:5/8/75)
-Ruins (13/10/75)
-Bad alchemy
/Little red riding hood hits the road (21/5/75)
-Groningen
-Groningen again (26/9/74)
-Off the map (4/11/73)
-Udine (13/10/75)
-Oslow
-?

Avec la participation de Robert Wyatt dans la première partie


Un superbe double album live d'Henry Cow en porte témoignage, avec une reprise de morceaux de "Rock Bottom" un peu speedés peut être, mais ça dégage bien derrière les noreilles!

c'est la première page du premier chapitre;

[ellipse]

laurent b4901...bravo pour ce que tu as écrit.
100 pour 100 d'accord avec toi.

[So What ?]

Merci
Bon, on voit vite qu'on est entre nous, gens du même monde, sur ce topic, lu par 0.2% des membres du Forum.
Il ne manque plus que des canapés anglais et un petit Single Malt

- Et vous, cher Elipse, que pensez-vous des influences Parkériennes de Wyatt au sein de Soft Machine?
- sluuurpp...
- Un havane?

[soft]

peut être que quand je pressentais 10 connaisseurs j'étais un peu optimiste, alors! pour le projet dont je t'ai parlé en MP, Ellipse, j'ai l'idée d'une sorte de portrait chinois; partir d'un élément de Wyatt, et se passer les prolongations de mail en mail, chacun complétant la proposition précédente; ça permet de faire participer plein de gens connus et moins connus avec au final un chapelet nonsense dont les règles restent à définir; après, une fois la "rythmique" posée, rien n'empèche d'envoyer le truc à elton Dean ou à Coxhill, familier de ce genre de délires, ou Holdsworth, ou Margaret Thatcher si elle veut y pousser la chansonnette;

That's all folks!

[doubledrums]

effectivement,j'en suis mais je dois avouer que je n'écoute plus ce genre de zic je n'ai pas de cds de SM,mais j'ai encore mon billet de concert qui date du 18 novembre 1975 au ciné Vox à Brest(même)très gros live,je me souviens très bien du batteur qui avait pété un de c'est solo de ouf!!!!

[ellipse]

Eh eh, excellente idée, Soft

Ah, les amis, quelle époque que celle où émergeaient des formations pareilles...certes, les styles musicaux ont changé, choisi de nouvelles directions, mais bon ! Pour ma part -et bien évidemment, ça n'engage que moi- jamais je n'ai trouvé autant d'authenticité et de profondeur que dans ces années là...

[Gl1nk@]

Salut,

disdonc les fans la vous n'auriez pas un mp3 ou deux a file histoire de se faire une idee ou alors des titres cultes que je puisse trouver

merci!

[ellipse]

Si tu veux l'album le plus emblématique du groupe, je te conseille "Third".
Pour les mp3...ce n'est pas facile, je vais chercher un peu...

[Gl1nk@]

Ok merci je vais voir si je trouve third a la mediateque

[dwouisdan]

post suicide : moi je connais un peu (j'ai "volume two" de soft machine) et j'aime pas du tout ! Bob Wyatt (j'ai "rock bottom" et "shleep" ) j'aime un peu mieux, c'est moins prog, plus accessible tout en restant aussi "cérébral" à mon goût.

my ass is ready to get kicked

[soft]

post suicide : moi je connais un peu (j'ai "volume two" de soft machine) et j'aime pas du tout ! Bob Wyatt (j'ai "rock bottom" et "shleep" ) j'aime un peu mieux, c'est moins prog, plus accessible tout en restant aussi "cérébral" à mon goût.

my ass is ready to get kicked

ta réaction ne me surprend pas; l'effet "Soft Machine" est un peu celui de la Madeleine de Proust (un bon coup, la Madeleine ); ils ont été là à un moment décisif de l'histoire pour brasser divers courants, allumer des fusées, établir des liens entre musique, littérature, action politique au sens noble, architecture, expériences en tout genres; depuis on a fait bien mieux technologiquement parlant, on a creusé d'autres voies, mais, à part en techno (large), type Amon Tobin, ou des expériences genre Manu le malin, je vois mal qui aujourd'hui arrive à ficeler le rôti; peut être en jazz avant garde (Ducret, etc)mais ils sont complètement coupés de la base;

on dirait que les Soft Machine ça serait la madeleine des petits vieux (ça tombe bien, ça peut se suçoter sans le dentier)