Dans le haut de gamme du hardware Sonor, il y a deux séries :
La série 600 :

La série Giant Step, composée uniquement de pédales :
La Middle-Pedal :

La Twin-Effect Pedal :

La GSP3, version simple :

La version double de la GSP3 :

Et enfin, la Triple-Pedal :
Le modèle que je viens d’acquérir est la pédale simple GSP3, c’est donc celle sur laquelle je vais m’arrêter pour essayer de vous la détailler au mieux, et de vous expliquer les raisons qui m’ont poussé à cet achat plutôt qu’un autre.

Cette review n’a pas pour but de décerner à la GSP3 le titre de « Ma pédale préférée qu’elle est mieux que la tienne » ou autre « C’est la meilleure pédale du monde, la plus rapide… »Etc…
Je laisse à chacun son appréciation de la chose, selon son expérience, mais surtout ses goûts, car il ne faut pas oublier que le matos reste une affaire de goûts et d’envies très personnels.
Je fais cette review dans le but de répondre à certaines questions que vous pouvez vous poser concernant ce modèle, ce que j’aurais volontiers souhaité avoir avant d’aller l’essayer, puis l’acheter !Mais qu’est ce qu’on a pour 249 € ?
La pédale, la clé BTR, une clé de batterie standard, le « Docking Station » dans un sachet, une sangle, et une double chaine, pas pour les sado-maso, mais pour la transmission de la batte. La double chaîne n’est pas sur la photo, je l’ai oubliée au local.(Oups). Sans oublier le sac de transport siglé.
Tout d’abord, mon ancienne double pédale (que je garde toujours) était une Gibraltar Intruder II, double chaîne.
Elle m’a rendu de précieux services six années durant. Mais la temps à eu raison de ses rouages, le cardan et la tige support de la pédale maîtresse ayant pris un jeu irrécupérable. Il était donc venu le temps de moderniser tout ça. La deuxième raison et que souhaitant changer de batterie bientôt, je ne voulais absolument pas risquer d’abîmer le cercle de grosse caisse de ma future avec un système d’attache tel que celui de la Gibraltar. Après avoir parcouru à peu près toutes les marques et gammes de pédales, j’ai constaté qu’elles étaient toutes plus ou moins équipées du même système de fixation au cercle…Un système qui à la longue, aurait eu raison du beau cercle verni.
Toutes ? QUE NENNI !
Sonor possède une gamme complète de pédales pourvues du fameux système de fixation, le « Docking Station ».
Il se décompose en deux parties :
La pince :

Et le système d’attache, sur la pédale :

Le fonctionnement est on ne peut plus simple. On attache la pince au cercle grâce à deux vis BTR (en acier 8.

, avec la clé fournie.
Le cercle est protégé par des renforts caoutchouc à l’intérieur des mâchoires de la pince.
Ceci étant fait, on déclenche la tige présente sur la pédale, grâce au levier situé sur la droite :

On introduit la petite boule au bout de la tige dans l’orifice de la pince :

On verrouille le tout grâce au levier :

Et je peux vous dire que c’est à ce moment précis qu’on se rend compte de la solidité du système, car c’est carrément la grosse caisse entière qui est fixée à la pédale quand on actionne ce levier, et non le contraire. Bluffant. A noter que ce système est également présent de série sur les pédales simples et doubles de la série inférieure, la série 600, plus abordable en prix (similaires au Iron Cobra et Eliminator).
Les réglages de cette pédale étant assez nombreux (tension du ressort, placement de la butée, etc…)je ne m’étendrais pas dessus. Il faut juste savoir qu’elle est pourvue d’une batte double, un côté feutre blanc, un côté plastique noir. L’angle de la batte est réglable, tout comme la hauteur de la pédale.

La moindre chose que l’on puisse dire, c’est que tous ces réglages ont une incidence assez impressionnante sur l’action de la pédale. Je ne m’étais jamais lancé dans des réglages de pédales jusqu’à celle-ci, et je dois dire qu’ils sont d’une facilité et d’une logique déconcertantes. J’ai été obligé de la régler, car les presets d’usine (ou du magasin, peu importe), étaient tout bonnement affreux.
Passé les cinq premières minutes d’angoisse du genre « ouhlàlà, mais c’est quoi ce bout de bois ? Je ne vais jamais pouvoir y arriver ! », je me suis lancé. Détendage du ressort, réglage de l’angle de la batte, de la hauteur de la semelle, et cinq minutes après, c’est le bohneur, enfin. D’où l’importance d’un bon essai en magasin…J’étais en chaussures de ville, assis sur un carton, et tapant sur un pad Pearl…pas top pour se rendre compte du confort de la pédale. Je lui ai fait confiance et j’ai eu raison.
Légèreté, silence, souplesse et stabilité sont les maîtres mots de cette pédale. Amis des pédales « lourdes », passez votre chemin. L’impression de faire « corps » avec la pédale est flagrante, le moindre de vos oscillemments de talon, de pied, de chevilles est retransmis immédiatement et très précisément à la batte. Et ce dans le plus grand des silences. Alors le problème est que après 5 minutes de jouage, on se dit « merde, je vais devoir bosser, là « …
Talon posé, levé, l’ergonomie de la pédale sied parfaitement à touts les types de jeu.
Toutefois, en comparant avec mon intruder le son dégagé par la GSP3 sur ma grosse caisse (Tama Starclassic Maple 24x16), quelques différences apparaissent, et pas toujours en faveur de l’allemande. Le volume tout d’abord, la puissance de la pédale, est UN chouya en dessous, mais je pense pouvoir le rattraper avec les réglages, vu la qualité de ceux-ci. En suite, la batte de la Sonor , si elle se révèle être plus précise et plus « impactante » que celle de la Gibraltar, dégage moins de graves au moment de l’impact. J’ai essayé en lui collant la batte de l’Intruder (compatible), et même si la différence n’est pas monstrueuse, elle n’en reste pas moins notable. Je peaufinerais tout ça dans les temps à venir.
Pour dernier argument, je dirais, subjectivement que le fait de jouer avec du matériel peu utilisé m’attire beaucoup et à joué dans le coup de cœur que j’ai eu pour cette pédale.
Les plus :
Souplesse et réactivité, silence, stabilité de l’ensemble et surtout, le système d’attache unique « Docking Station ». Pas la même pédale que Mr Tout Le Monde. Marre des Iron machin, des Elimine truc, et des dédoublevé 9012 ! Qualité de fabrication et finition au top.
Les moins :
Le prix, supérieur d’une centaine d’euros aux hauts de gamme japonais. La puissance qui, à mon avis métrite de s’attarder un peu sur les réglages. La double batte, si elle est pratique, possède un son manquant un peu de graves. Mais là, encore une fois, c’est chacun ses goûts. Pas moyen de la convertir en double pédale.
The Groove Is Here.