Le come-back du vinyle

Par ici pour tout dire sans toujours raconter quelque chose

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Maître Gonzo
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Le come-back du vinyle

Message par Maître Gonzo »

J'ai récupéré une vieille platine vinyle dans le grenier de mes parents sous un peu de poussière
Il s'agit d'une Philips F7211
Je l'ai branché sur un ampli Kenwood et ça pulse autrement que du CD ou du MP3 ou FLAC. Ce sont des albums de Léo Ferré que je connais très très bien, donc que je peux comparer.
Ma question est pourquoi le son vinyle est-il plus chaud? Il propose également nettement plus de basses fréquences à règlage d'ampli identique.
Pourquoi ce retour au vinyle après la musique numérique puis dématérialisée?

Si qqn peut me donner une raison en restant accessible au point de vue vocabulaire, merci à lui.
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lcsc
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Re: Le come-back du vinyle

Message par lcsc »

.. peut être la combinaison d'une propension naturelle à considérer que ce qui est ancien est chargé en esprit par opposition à la froide technique moderne, avec la nécessité vraisemblable d'une maîtrise technique minimale plus élevée avec les technologies nouvelles alors que le vinyle et ses satellites se livreraient plus facilement ...

Pour ma part, je ne suis pas sensible à la nostalgie-vinyle, mais reste conscient que des oreilles ô combien plus éclairées, la pronent.

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soft
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Re: Le come-back du vinyle

Message par soft »

les dynamiques sont plus dynamiques, les silences moins silencieux, les graves plus diffus quoi que précis, les aigus moins papier de verre, les voix moins ferrées et l'ensemble plus naturellement palpitant, sans parler de la fantastique netteté des souffles, crachouillis et autres analogismes qu'un CD ne reproduirait jamais qu'à l'identique; à chaque nouveau passage ses nouvelles nuisances, c'est ça qu'est beau.
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So What ?
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Re: Le come-back du vinyle

Message par So What ? »

Il m'a toujours semblé que ce qui a été produit et enregistré à l'ère du vinyle sonnait bien mieux sur ce support qu'en re-re-mastering fait par de nouvelles oreilles (quand il y a des oreilles).
Les très bons remastering sur CD de Columbia/Sony pour les coffrets de Miles sont cependant convaincants.

En revanche, écouter une musique actuelle, conçue pour la reproduction numérique sur support vinyle, je comprends moins.

N'oublions pas que vinyle et vinyle existent : il faut des moyens certains pour bien lire un vinyle, à commencer idéalement par un bon pressage, suivi par une platine acceptable.

Le son qui sort d'un iPod ou autre demeure toujours, à mes oreilles, fort éloigné d'un CD bien lu sur une bonne platine CD.
Et un bon 33T de Police sonne mieux que n'importe quel autre support.
Dernière modification par So What ? le ven. 2 janv. 2015, 11:13, modifié 1 fois.
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Re: Le come-back du vinyle

Message par soft »

So What ? a écrit :
Les très bons remastering sur CD de Columbia/Sony pour les coffrets de Iles
Lire "Maïles Des Visses" ?
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xela
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Re: Le come-back du vinyle

Message par xela »

L'analogique sera toujours plus chaud que le numérique, par extension.

Pour simplifier, la numérisation consiste à encoder la source en nombres. Alors que l'analogique est une valeur physique qui augmente de façon constante.

Après, il y a bon son vinyle et moins bon son vinyle... (Pressage, qualité du diamant et de la cellule, la platine, Ampli/Pré-Ampl, HP).

Je possède un système Techniques (dans leurs bonnes années) avec un paire de boule élipson avec les fameux haut-parleurs Supravox T215 de 1969. Et ça passe pas mal...
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Re: Le come-back du vinyle

Message par soft »

xela a écrit : la numérisation consiste à encoder la source en nombres. Alors que l'analogique est une valeur physique qui augmente de façon constante.
faut m'expliquer les antithèses parceque pour moi c'est très brumeux:?

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Re: Le come-back du vinyle

Message par xela »

soft a écrit :
xela a écrit :Technics et Ellipson
Y a des jours où... 'fin bref ! En me relisant, je réalise que je suis allé un peu vite.
Merci m'ssieur Soft


La numérisation consiste à convertir un signal analogique en numérique. La fréquence et le nombre de Bits entrent en action quand à la qualité finale. En gros, du fait de l’échantillonnage, on touche à la qualité même du son. C'est à dire que l'on fractionne l'onde sonore en numérisant, pour l'assembler artificiellement et ainsi recréer l'onde.

L'analogique est un signal continu. On se base donc sur le son originel pour définir la qualité d'enregistrement. En fait, le son produit par exemple par un instrument est lui même analogique.
Un vinyle lu part une platine non amplifié donnera le son par le frottement du diamant dans le sillon. Tout le monde a à l'esprit la voix de son maître...?!
Pas avec un CD ou autre source numérisée. Il faudra pour cela un appareil capable de déchiffrer les valeurs définies par l'encodage.

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Re: Le come-back du vinyle

Message par soft »

woui, bien sur, mais si en 8 ou 12 bits 44khz les échantillonnages des 80's ramaient un peu (j'ai eu un Ensonic 13 bits 41khz), les 16 bits, ou les actuels 24 bits/48khz sinon plus ont redistribué les cartes. je crois que l'écoute a changé, elle est devenue beaucoup plus analytique et correctrice, et réclame de chaque instrument une exigence sonore à la limite de l'a-musicalité de l'ensemble. remasteriser du vinyle relève de cet exercice, et tout le monde n'en sort pas grandi.
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Geronimo
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Re: Le come-back du vinyle

Message par Geronimo »

Hello les amis

Alors avant de répondre à la question posée par Master, il faut bien prendre conscience d'abord qu'aucun des deux supports (vinyle/cd) n'a quoique ce soit à envier à l'autre sur le plan purement "technique" et ensuite avoir tout de même connaissance des principes de base qui différencient les deux supports.

Vinyle = Signal analogique
CD = Signal numérique
Dématérialisé = Signal numérique dont on "coupe" des fréquences en fonction de la compression (jamais pigé comment des gens peuvent ne pas entendre la différence entre un mp3 128Kbs et un CD... 'tention j'en vois déjà venir, je parle bien d'un format vraiment bas là hein... pas d'un AAC où la majorité des oreilles ne sentiront pas de différences avec le disque d'origine.)

Où se trouve la différence alors ?
Et bien pour un vinyle, on grave "directement" sur le support le signal électrique des fréquences qui ont été enregistrées.
Elles seront alors retranscrites chez vous par le diamant de votre platine "directement" vers l'ampli et les enceintes. La lecture est un fonctionnement intégralement mécanique puisque la tête de lecture touche le support lu, celui ci tourne toujours à la même vitesse (pour un même format).

Le CD demande à ce que ces fameuses "fréquences" soient numérisées, et, pour ce faire, on doit donc transformer le signal "électrique" d'origine vers un langage informatique de base, dit "binaire", qui consiste en un enchainement de 0 et de 1 (non c'est pas pour ça que ça "groove" moins ^^ Anecdote en passant : l'origine de l'utilisation de l'expression "What this groove man" provient du nom "groove" anglais pour le sillon du disque vinyle, le verbe "groove" quant à lui signifie "s'amuser" en gros.).
La lecture d'un CD est à la fois mécanique et électronique. Le CD ne tourne pas à la même vitesse du début à la fin, car on ne parle plus de "sillons" mais de "blocs de données". Ces blocs seront lus par une lentille laser qui ira chercher les données que le lecteur CD devra ensuite convertir (d'où les histoires d’algorithmes au passage) pour restituer un signal électrique qui partira vers votre ampli et vos enceintes.

Le dématérialisé vient généralement d'un cd donc déjà un signal numérique (0 et 1), ce que l'on veut dans le dématérialisé c'est qu'un morceau prenne le moins de place possible, ceci afin qu'il soit plus aisé à "télécharger" (légalement évidemment) ou afin de pouvoir en placer plus que de raison sur un tout petit carré de plastoque sans la moindre étiquette. Il faut alors supprimer quelque chose pour "gagner" de la place/du poids, en l'occurrence, la seule chose que l'on puisse supprimer ce sont évidemment des fréquences...
Un mp3 donc perd beaucoup de choses qui, pour quelqu'un qui a de vraies oreilles, ont une importance capitale dans le rendu sonore de la musique que l'on souhaite écouter. Dois-je vous parler de sa méthode de lecture ? ^^

Vous comprendrez donc que la comparaison entre dématérialisé et support audio physique (CD ou Vinyle) n'est juste pas possible à faire puisque ça n'est plus du tout la même chose que le signal d'origine.

Enfin, pour finir sur ces explications, que j'ai voulu les plus simples possibles pour être accessibles à tous, il y a une dernière chose à savoir IMPÉRATIVEMENT !
Un mastering à destination d'une gravure Vinyle n'a STRICTEMENT RIEN A VOIR avec un mastering pour un CD !
En effet, et là je vais devoir expliquer un tout petit peu plus loin, les deux supports n'ont pas réellement de "limite" à la base en terme de fréquences à proprement parler. Un vinyle et un cd peuvent être "gravés" en 44,1Khz (soit 22,05khz par canal > droite et gauche) ou 48khz. Là où ça change, c'est que le vinyle a des limites, et c'est finalement un peu ça qui fait peut être aussi son "charme".
En effet, pour effectuer un Master à destination du vinyle, il va falloir réduire certaines fréquences, attention, ne pas confondre avec "supprimer", j'ai bien dit "réduire", en gros "baisser le bouton qui correspond à telle ou telle fréquence". Ces fréquences seront donc toujours présentes mais moins "nombreuses". C'est ce qui fait qu'on peut ressentir un son "plus chaud" ou "plus rond" que sur CD, c'est tout simplement parce que, du fait d'une contrainte purement mécanique, on ne peut pas tout "écrire" sur le vinyle. On va préférer notamment rehausser les mediums dont la courbe de fréquence prendra moins de place que la groooosse courbe des fréquences les plus graves dans le sillon et également éviter de surcharger en fréquences trop aigües qui risquent de faire chauffer le "diamant" et provoquer de plus en plus de ploc crac scroutch frtfrt.
Afin de bien comprendre ce que j'essaie d'expliquer ici, je vous conseille de lire ce petit lien (c'est pas très long vous verrez) qui explique, images à l'appui, pourquoi on peut pas masteriser un vinyle comme on masterise pour un CD.
http://www.vinylogue.com/mast/mastering ... logue.html

Le CD quant à lui est dépourvu de cette contrainte mécanique. Je ne pense pas avoir besoin d'en dire beaucoup plus... pas de crachouilli dû au frottement physique, la lecture étant numérique, la lentille laser ne perçoit donc pas les "bruits" du moteur qui fait tourner le CD, elle en est tout bonnement incapable, et on peut donc sans problème (hormis le "bon goût" bien entendu) mettre toutes les fréquences au même "niveau".

Bref, je ne m'égarerai pas plus sur le sujet qui est très complexe si l'on souhaite vraiment entrer dans les détails, mais j'espère que tout le monde comprendra quand même le fond de ces bases qui font que ma réponse sera ........ roulement de tambour..... un peu plus bas dans le post ^^

Pour donc répondre à la question "pourquoi le vinyle revient à l'aire du tout numérique", et bien selon moi, la réponse est plutôt simple, les gens sont fatigués d'entendre toujours de la musique "compressée" au sens numérique du terme (et c'est de pire en pire, cd, puis la radio qui en rajoute, puis le mp3...erf...). En effet, tous les formats numériques sont "compressés", qu'il s'agisse du CD, des mp3, du SACD (oublié au passage) ou autres formats, il faut que ça prenne le moins de place possible, que ce soit en terme d'encombrement matériel qu'en terme d'encombrement dématérialisé.
En effet, un enregistrement vinyle n'est pas compressé, toujours au sens numérique du terme. La compression numérique, d'après un article que j'ai lu je ne sais plus où, semble induire une plus rapide fatigue que l'écoute d'un support totalement analogique.
Alors l'ironie selon moi de nos jours et de manière générale, on enregistre des musiques avec du matériel totalement numérique avec des 0 et des 1, et on va devoir graver cela sur un support analogique pour restituer le signal électrique des fréquences... cherchez l'erreur ^^
Mais du coup, le mastering sera évidemment (enfin si c'est un vrai ingé son qui sait ce qu'il fait...) fait à destination du vinyle du fait notamment des contraintes mécaniques de ce support. Ainsi on aura alors un son différent que si on l'avait fait à destination du CD.

Là où au final je vais vous agacer, c'est que, CD ou Vinyle, franchement....... c'est pure affaire de goût !
Si vous aimez le son de tel album en vinyle et le détestez sur la version CD, ce n'est pas parce que "le cd c'est moins bien"... non, c'est juste qu'à votre oreille la version que vous avez écouté sur vinyle vous convient mieux (et pour être totalement pas du tout objectif, c'est pas plus mal Huhuhu)
De plus, les "bagarres de bac à sable" entre ceux qui prônent "CD c'est mieux" et les autres "Non vinyle c'est mieux" n'a strictement aucun lieu d'exister puisque ce sont deux choses TOTALEMENT différentes et qu'il faut, en plus du support en lui même, prendre en compte tout plein d'autres choses.

Non seulement l'un et l'autre ne sont pas du tout masterisés de la même manière, mais en plus PERSONNE n'a la même chaîne Hi Fi et surtout PERSONNE n'écoute sa musique sur des enceintes de monitoring et un ampli de monitoring... la HiFi, c'est la HiFi, ça n'a rien de neutre ! D'une paire d'enceintes à l'autre, c'est le jour et la nuit, et ce, même dans le haut de gamme qui coûte très cher en comparant 2 paires similaires sur le plan technique (et sur le prix tant qu'à y être) il y aura une différence flagrante. Amusez vous un jour à entrer dans un vrai magasin HiFi et comparez avec un disque que vous connaissez bien plusieurs paires d'enceintes, si vous n'entendez aucune différence, retournez-y après avoir consulté un ORL ! XD


Voilà, espérant avoir été le plus clair et le plus compréhensible possible :)

Sinon, à quand le retour du Cylindre en cire ? :P ^^

Amicalement,
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Re: Le come-back du vinyle

Message par So What ? »

soft a écrit :
So What ? a écrit :
Les très bons remastering sur CD de Columbia/Sony pour les coffrets de Iles
Lire "Maïles Des Visses" ?
Rôôô, fichue tablette, son z trop près du a, son correcteur orthographique....
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Re: Le come-back du vinyle

Message par So What ? »

Merci Géro pour les explications!

La Nouvelle revue du Son avait publié vers le début des années 2000 je crois un numéro traitant des mérites, limites et différences subjectives ou objectives des CD et vinyles.

Pour cela, ils avaient procédé à des séances commentées d'écoutes comparatives.
Le système était, et c'est important de ne pas l'oublier, doublé : enceintes hifi de haut niveau d'une part, alternées avec le système taillé pour l'analyse (enceintes haut rendement VOT Altec, ampli à tubes Lectron, préampli et prépré (pour le vinyle) à tubes artisanaux.

Evidemment, les sources étaient à la hauteur, platine vinyle à plusieurs milliers d'euros et lecteur CD HDG mais moins cher, pressages de qualité

La conclusion partageait la rédaction. Dans mes souvenirs, le CD avait un grave plus tenu et qui descendait plus bas, un aigu qui filait plus haut. Le vinyle l'emportait en matière de fluidité, mais avait un grave plus mou et atténuait plus tot dans le haut. Mais en gros, l'atout du vinyle, lu dans des conditions exceptionnelles et onéreuses était que le message musical semblait mieux lié, plus réaliste. Le CD semblant en revanche indiscutablement plus dynamique, et surtout porteur d'avenir puisqu'en progrès attendus.

Ce que je trouve surprenant, c'est que depuis la course aux armements me semble s'être arrêtée : l'avortement du SACD hors de prix a fait place au développement de la diffusion massive de musique piratée, gratuite, mais de très piètre qualité sonore.

On en est pas encore revenus je crois, malgré les AAC (et à quelques exceptions près) au simple niveau de qualité d'un bon Master CD. Comme si le niveau d'exigence avait baissé (ce n'est que mon impression).

P.S. J'ai moi aussi des Supravox 215RTF! En baffle plan, attaqués par des blocs mono Flying Mole, avec le renfort d'un caisson maison. Malheureusement, des problèmes de terre et de neutre dans mon installation électrique générale me privent d'une bonne écoute :-((
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Re: Le come-back du vinyle

Message par Geronimo »

Coucou

Oui, tiens, justement tu as cité un mot particulier que je n'ai pas cité; la "dynamique".

Si le CD peut atteindre des dynamiques largement supérieures, c'est grâce au fait qu'il n'ait pas de contraintes mécaniques l'empêchant de reproduire ces dynamiques de plus en plus élevées.
C'est un peu ce qu'on appelle communément la course au dB qui perdure depuis l'avènement de ce support... et ce serait justement cette course aux dB qui, d'après ce que j'en avais lu donc, fatiguerait plus vite les oreilles par l'utilisation de compressions de plus en plus abusées. "Toujours plus fort" comme dirait l'autre...
Pour rappel, sur le vinyle, on ne "supprime" pas des données, mais on "baisse le volume" de telle ou telle fréquence afin d'obtenir un master destiné à ce support.

Quoiqu'il arrive, même si l'on parle de fatigue plus rapide de l'oreille via l'écoute de CD, il n'en restera pas moins que certains préféreront écouter des CD, et d'autres des Vinyles :)

Autrement dit, le "retour" du vinyle dans le grand public peut être autant du (de manière inconsciente) à cet état de fatigue auditive que les gens ne ressentent pas à l'écoute de vinyles, tout autant qu'à un simple goût de couleurs musicales.
J'ai précisé "grand public" car selon moi le vinyle n'a jamais disparu réellement, toujours présent chez les personnes ayant le matériel, ceux ci (moi inclus jusqu'à ce que j'ai été contraint à revendre mon matériel) allaient donc trouver des disques sur le marché de l'occasion.

Pour moi, les points qui font que, personnellement, je préférerai toujours l'écoute d'un vinyle original sont les suivants :
Écoute à fort volume toujours agréable, musicalité originale mieux respectée, son moins agressif et plus moelleux, et enfin, et pas des moindres, LA POCHEEEEETTTTEEEEEE :mrgreen:

Le gros moins du vinyle : sa fragilité, of course
MAIS, comme avec un CD il suffit d'être soigneux, nettoyer avec les "outils/produits" appropriés le disque et la tête, toujours préférer l'utilisation d'une platine ayant un bras relevable mécaniquement plutôt qu'un bras qu'on doit relever par soi-même (risques de rayures accru), entreposer les disques comme il se doit, à la verticale et calés, combien de fois j'ai pu voir chez des gens leurs vinyles rangés à l'horizontale.... je plains les pauvres galettes qui sont tout en bas de la pile... paix à leurs âmes...

Un petit truc que peu de gens semblent savoir (vu que je l'ai appris à pas mal de personnes), si vous faites partie des gens qui ont pour mauvaise habitude de laisser trainer un CD sur la table (ou pire), essayez au moins de penser à le poser étiquette vers le haut.
Je vois déjà des gros yeux d’interlocution sur certains visages. La raison est simple, sur le CD, les données sont plus proches de la face étiquette que de la face lecture. Par conséquent, si vous rayez la face lecture, ce sera toujours rattrapable (jusqu'à une certaine limite évidemment) via l'utilisation d'un appareil qui supprimera une petite dose de plastoque pour retrouver une surface parfaitement lisse. A l'inverse, si vous rayez du côté de l'étiquette et que cette rayure est assez profonde pour atteindre les données (pour avoir testé sur un disque de merde, il suffit de très peu pour les atteindre...), ben vous pouvez vous servir de ce CD pour effrayez les oiseaux de vos cerisiers ou en dessous de verre... ^^

D'ailleurs, il paraîtrait que la durée de vie d'un CD serait assez courte... perso j'ai pas encore pu vérifier, mais, j'avoue être quand même étonné d'avoir un vinyle notamment qui a été acheté neuf vers fin des années '50 je crois par feu mon pôpa, qui ne souffre d'aucune rayure (pourtant mon père n'était pas un exemple en terme de "soigneuserie" XD) et qui est toujours parfaitement écoutable. La seule souffrance qu'il a eu est une légère déformation qui fait ce petit effet d'ondulation typique d'un vinyle mal entreposé. ^^
D'ailleurs, on a chez moi (dans ma smallah) des vinyles 78t qui viennent du grand père, qu'on ne peut pas lire puisque nous n'avons aucune platine destinée à ce format, mais je suis quasiment certain qu'ils sont encore parfaitement écoutables malgré leur grand âge.

Tchouss (faudrait vraiment que j'arrête les pavés moi XD)
Gero

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Re: Le come-back du vinyle

Message par Geronimo »

Tiens d'ailleurs, très rapidement, je trouve ce topic marrant parce que, de nos jours, on n'entend plus trop la question :
"Tu écoutes quoi comme genre musical ?"
mais plutôt
"Tu écoutes quoi comme son ?"

J'ai une sainte horreur de cette expression... je crois que le prochain qui me la pose je lui répondrai
"Perso j'écoute assez souvent du 487Hz, mais parfois j'aime me mettre un petit 5766Hz, ça dépend de mon humeur, mais je ne peux plus écouter de 12233Hz car je ne l'entends plus................................" :roll: :dblegun:

Ou alors
"Bah moi j'écoute du vinyle"
Plus simple, plus direct... ^^ d'où ma petite pensée supplémentaire ^^ quoique j'ai peur de la réponse d'un éventuel benêt...
"Ah tiens, c'est quoi comme son ce groupe ?" :mrgreen:
"RÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂ" *meurtre, sang, vengeance, vampire, désespoir, dites moi quand j'arrête hein...*

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Re: Le come-back du vinyle

Message par Mornagest »

Merci pour les explications claires et compréhensibles pour le commun des mortels. J'écoute de la musique sur galettes et sur CD, selon le groupe et l'époque, en fait... écouter un Pink Floyd en CD, c'est un peu bizarre, je trouve, et à l'inverse, les groupes actuels ont enregistré leurs pistes en numérique, donc le CD paraît plus indiqué. C'est, pour résumer et paraphraser, ce que tu expliques bien mieux que moi et qu'en fait, j'applique de façon inconsciente depuis des années !

J'ai récemment récupéré des vinyles chez mon oncle, qui n'était pas très soigneux du tout, et ils sont pourtant en parfait état de lecture... (et pas des moindres : Quadrophenia, par exemple...).

L'aspect "pochette" est aussi à prendre en compte. Des pochettes à la Thick as a brick sont impensables avec un CD...

Puis on peut aussi aborder les colored vinyls, les picture discs, les shaped vinyls... Iron Maiden est spécialiste dans ce genre de dérivés plutôt rigolos (j'ai plusieurs picture discs d'eux, d'ailleurs).

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