Psychanalyse et autres...

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dytar
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Re: Psychanalyse et autres...

Message par dytar »

soft a écrit :Quel(s) fantasme(s) l'exercice de cette profession permet-il de caresser dans le sens du poil?

comme les avocats dont le rêve est de transgresser les lois, les "psy" ont à mes yeux une drôle d'odeur;

C'est une vraie question, et je me félicite de l'avoir posée :ouui:
C'est une question ouverte et fascinante pour un psychologue qui étudie la relation depuis le le lieu où elle est vécue : ça vient de moi ou de lui ce que je ressens ? qui angoisse ? Lui, moi, les deux ?
La réponse est à la fois personnelle et impersonnelle : une relation cela s'établit dans un cadre... Lequel ? là, bon, faut creuser et allez loin. A la louche, je dirai qu'il y un fantasme de réparation propres aux relations d'aides : on vient réparer des choses de notre histoire à travers l'autre : le pervers, en jouissant d'angoisser l'autre ; le névrosé, en s'inhibant et répétant ce qui le touche personnellement. Les psys fonctionnant comme des experts (celui qui sait, qui enseigne les raisons du malheurs de l'autre) mettent du savoir à la place de la recherche par la personne. C'est un fantasme de boucher le manque, le trou dans le savoir, le point d'interrogation qui angoisse. Il y a des gens qui doivent tout expliquer tout de suite. Le "pourquoi" est bouché par des pages d'encyclopédie récitées.
Il y a aussi le psy cow-boy qui tire sur le symptôme, le psy maman qui console tout le temps. En réalité, le psychologue clinicien oscille entre ses postures. Le travail psychothérapique avance quand ces positionnements sont souples et mobiles. La psychopathologie, c'est l'univocité de fonctionnement psychique, c'est être bloqué comme maman ou cow-boy ou etc.
Last but not least, le psy est un curieux à mort, un voyeur... ; le fantasme de caméléon aussi : devenir l'autre, par empathie.

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dytar
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Re: Psychanalyse et autres...

Message par dytar »

Le ton est quand même sacrément provocateur... Tu y vas fort, et règles quand même pas mal tes comptes personnelles ! Je serai obligé de modifier ce que tu avances parfois, car c'est inexact.
Mouton-carnivore a écrit :Très rapidement, et sans vouloir me lancer dans la moindre polémique (ça n'est pas le lieux, et c'est une discussion que j'ai eu suffisamment souvent pour ne pas ressentir le besoin d'en débattre à nouveau), je tiens tout de même à signaler qu'il est de bon ton de ne pas mettre dans le même panier toutes les appellations "psy":

- Psychothérapeute: Terme un peu fourre tout, rassemblant toutes sortes de théories plus ou moins sérieuses, le titre de psychothérapeute n'est encadré et reconnu comme titre protégé que depuis 2010 (avant ça n'importe quel clampin pouvait se dire "psychothérapeute"...). Ceci dit le titre continue de faire débat...

- Psychanalyste: Titre non règlementé. Dans les faits, n'importe qui peut donc se revendiquer "psychanalyste". Un psychanalyste sérieux se sera formé auprès d'une "association" et aura suivi une analyse.
La psychanalyse est un champ, parmi d'autre, de la psychothérapie, et n'est toujours pas reconnue comme discipline scientifique.

- Psychiatre: Titre protégé. Champ de la médecine qui traite (ou tend à traiter) les troubles mentaux. Le psychiatre est un médecin, et il est donc remboursé par la sécurité sociale. C'est aussi le seul à même de prescrire un traitement médicamenteux.
Rien n'empêche le psychiatre d'avoir recours aux méthodes psychanalytiques ou a une quelconque psychothérapie dans le cadre de sa pratique (c'est même courant en France).

- Psychologue: Titre protégé. Un psychologue a suivi une formation en psychologie. Un peu cours comme définition ?
Le problème, en réalité, c'est que, sous le terme "psychologie" sont rassemblées diverses pratiques qui peuvent être assez distantes les unes des autres.
- Psychologie clinique: l'image classique du "psy" dans la population, qui traite les troubles mentaux. Même parmi les cliniciens il existe différents courants, plus ou moins scientifiques. Je n'en dirai rien de plus, ça n'est pas mon domaine de prédilection, et c'est généralement en abordant ce domaine que l'on met le feu au poudre.
Pour l'anecdote, tout de même, lorsque j'étais étudiant (et élu, donc au courant du "dessous des cartes"), on a dû séparer les deux labos de psychologie clinique et les mettre dans deux villes différentes pour calmer les tensions. Chacun des labos faisaient, par ailleurs, ses propres cours et ses propres examens (une de mes ex est tout de même parvenue a avoir une très bonne note à son l'un de ses examens en se bornant à baver sur le "camp adverses" sur deux pages, sans répondre à la moindre question...).
- Psychologie cognitive: Etude scientifique des processus cognitifs. Champ né, en partie, du courant "cybernétique", en rapport étroit avec les neurosciences et l'intelligence artificielle. Lisez "l'ordinateur et l'esprit", si vous en avez l'occasion, ou "l'erreur de Descartes". Des bouquins accessibles, passionnants à mes yeux, et qui permettent de découvrir ce que peut, aussi, être la psychologie.
- Psychologie développementale: Etude scientifique de l'évolution cognitive de l'humain, de la naissance à la mort. L'exemple le plus connu à ce jour de psychologue développementaliste restant Piaget (même si ça date un peu et que son modèle a, depuis, été affiné).
- Psychologie différentielle / Psychométrie: Etude scientifique des différences psychométriques entre les individus. C'est la discipline où les tests règnent en maitre, notamment les tests d'intelligence (à propos desquels on lit, dans le grand public, un nombre d'idiotie absolument affligeant). Les tests types "Rorschach" (non validé scientifiquement), ne font pas partie de cette discipline.
- Psychologie sociale: Etude scientifique des relations liant un individu, en tant que membre d'un groupe social, à un objet social donné. En gros, là où la sociologie étudie les rapports entre un groupe social et un objet social (le suicide, l'engagement politique, l'éducation, etc.), la psychosociologie ajoute l'individu. Le champ d'étude reste donc parfois proche de celui de la sociologie (rapport de dominations intergroupes, créativité de groupes, conflits intergroupes, etc.), mais a aussi ses spécificités (soumission librement consentie, obéissance à l'autorité, représentations sociales, etc.).
La recherche la plus connue à ce jour, reste celle de Milgram sur la soumission à l'autorité, dans laquelle il amène un quidam a électrocuter son prochain... La recherche la plus spectaculaire restant la "prison expérimentale" de Zimbardo (http://www.prisonexp.org/), même si ses conclusions n'ont pas de valeur scientifique (l'expérience ayant dû être interrompue très précocement, pour des raisons de sécurité). Ceci dit, la plus grande partie de la psychologie sociale n'est pas aussi glamour que ces deux exemples "médiatiques", et se rapproche plutôt de la sociologie.
La psychologie sociale a, par ailleurs, donné naissance à la psychologie de la santé (étude des facteurs psycho-sociaux ayant un impact sanitaire: prise de drogues, suicide, observance, impact de la maladie sur la sphère psycho-sociale, etc.), et à la psychologie du travail (étude des facteurs psycho-sociaux ayant un impact sur le comportement au travail des salariés: absentéisme, intégration, analyse de compétences, risques psycho-sociaux, recrutement, etc.).
Bon, vu la longueur du pavé, vous l'aurez eut-être deviné, je suis psychologue social... :oops:

Pourquoi tout ce pavé ? Simplement pour souligner le fait que:
- La "psychologie" est, déjà, un terme qui renferme différentes pratiques et approches, et ne veut donc rien dire en soit (c'est bien pour celà que Dytar a précisé qu'il est psychologue "clinicien" et moi psychologue "social". On a un tronc commun de savoir dans les différents domaine de la psychologie, mais nous nous sommes spécialisés dans des domaines différents).
- Le terme "psy", a plus forte raison, renferme un fourre-tout de métiers plus ou moins encadrés légalement, et qui renvoient à des pratiques, elles aussi, diverses... Un flou artistique qui a profité à certains (notamment aux psychothérapeute, lorsque le titre n'était pas reconnu, "psy" ça fait sérieux et ça laisse le doute), qui est rentré dans le langage courant et dont les gens se sont fait une représentation sociale (pour le coup) assez précise.

Bref, par pitié, arrêtons de mettre tout les "psys" dans le même panier et sachons de quoi l'on parle avant de dire "j'aime pas les psys", c'est aussi absurde que de dire "je n'aime pas les techniciens", ou "je n'aime pas les ingénieurs"...

<°(((<

Voila, désolé pour le pavé, je laisse la parole à Dytar (parce que, moi, je n'aime pas la psychanalyse et la majeure partie des psychothérapies). :mrgreen:

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dytar
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Re: Psychanalyse et autres...

Message par dytar »

jpdrummer a écrit :Il est vrai que pour bcp de personne, avoir recours a un psy-truc (mettez la fin qui vous plait ;) ) est souvent synonyme de "il est pas bien dans sa tete !" ... Pourquoi ? parce que justement, ce mot veut dire tout et n'importe quoi en meme temps, et on a pas souvent envie de vouloir comprendre cette différence. Moi le 1er, je refusais d'admettre que ce corps de métier pouvait m'aider a un moment de ma vie car je me disais betement " si moi le 1er, je n'arrive pas, comment un inconnu pourrait le faire ?". On peut etre contre car on a pas envie d'entendre qu'un truc cloche chez nous et que ce n'est pas forcement la faute des autres, une histoire d'ego en fait. Mais je me goures peut etre hein, je te donne juste le ressenti que j'avais à l'époque car je ne connaissais pas mieux le sujet et qu' il m'aurait ete dur d'entendre que mes blocages venait d'un mal etre personnel et pas forcément des autres depuis quelques années.
Pour moi, la puissance de vérité de ton intervention est beaucoup plus importante que les gloses sur la scientificité de la psychologie, qui n'expriment au fond qu'un refus ou un accord avec "l'intervention psy". Stanley Cavell (un philosophe actuelle géniale) dit à peu près ceci : "il est stupéfiant qu'une conversation ordinaire nous apprenne beaucoup plus sur le deuil qu'un cours universitaire de psychologie". Tout est là... la psy qui se veut scientifique ( à la popper, mouton) cherche un objet qu'elle rate sans cesse, puisqu'elle est condamnée de par sa méthode même à se rapprocher de son objet par des variables de plus en plus affinées, etc. Elle cherche des choses qu'elles ne peut pas trouver. et c'est bien pour l'esprit du chercheur et plein de choses. Par contre, quand l'objet de recherche, pour les cliniciens et psychanalystes, c'est ???????????????????????????, et qu'on va se demander ensemble, avec le patient ce qu'on cherche, et qu'on va même en faire un contrat thérapeutique, alors là... C'est de la science : grammaire logique de la conversation affective ou grammaire logique psychique ou science descriptive (pas assez positivé à mon sens comme terme) ou discipline raisonnée, ou philosophie de l'esprit inconscient (mon préféré car le plus sérieux).
ça ne veut pas dire que les autres disciplines sont bidons, attention, ça veut dire que les objets / méthodes / conceptions sont différents. La science expérimentale (=poppérienne) à l'opposée de la clinique, c'est une chimère idéologique dont le débat interne à la psychologie et à la santé mentale (autisme, et autres...) souffrent. Des psychistes idéologues et des expérimentalistes idéologues s'amusent bien à ne pas s'entendre, en sauvant surtout leur bout de viande en tirant sur le camp adverse. Bref on connait la chanson, ça existe depuis longtemps en politique dès qu'il y a une question de pouvoir en jeu ! Et la réalité de ce qu'est une psychothérapie dans tout ça ? Comment les évaluer ? Alors là, on est obligé de prendre les choses sous un autre angle que objectivité / subjectivité (la première visant les objets, la seconde les sujets). Exemple : est-ce que l'objet humain que j’observe en train de répondre à la question est sujet répondant ou un objet de ma question, elle-même posée par un sujet psy ou par l'objet de ma méthode objective mais subjective dans mon ressenti ? Et si l'objectivité, c'était la subjectivité ? Et l'inverse ? Aïe... Dans une relation thérapeutique, l'objet modifie le sujet et vis et versa.... C'est une phénoménologie humaine.... Husserl parle d'intersubjectivité généralisée, au lieu de parler de la réalité. C'était il y a 100 ans. Attention à ne pas être prise dans une chimère épistémologique : science vs non science, c'est la maladie humaine ,quand on ne pense pas, de cliver :) mais tout le monde là ;)

Si ELipse nous lit, qu'en pense-t'il ?

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mistersound
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Re: Psychanalyse et autres...

Message par mistersound »

dytar a écrit :Yo ! Je me propose pour répondre aux questions sur la psychanalyse, attention, je ne répondrais pas aux questions personnelles mais plutôt toutes les autres ! :bellal'irish:
Zut ! Crotte ! On fait comment alors...Moi qui croyait que "toutes les autres"
étaient aussi des questions personnelles
:bellal'irish:

Soft a dit "Quel(s) fantasme(s) l'exercice de cette profession permet-il de caresser dans le sens du poil?
comme les avocats dont le rêve est de transgresser les lois, les "psy" ont à mes yeux une drôle d'odeur;
C'est une vraie question, et je me félicite de l'avoir posée"
Je confirme suite à un repas "d'anciens de la fac du Mirail" = sur 10, deux pourront être guéris
et encore :mrgreen:

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dytar
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Re: Psychanalyse et autres...

Message par dytar »

haha ! deux patients ou deux psy ? haha peut-être que les psys sont des patients non guéris !

Moi qui pensait parler des lapsus et des choses drôles !! dati et son fellation, et son gode de bonne conduite !

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mistersound
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Re: Psychanalyse et autres...

Message par mistersound »

dytar a écrit :haha ! deux patients ou deux psy ? haha peut-être que les psys sont des patients non guéris !

Moi qui pensait parler des lapsus et des choses drôles !! dati et son fellation, et son gode de bonne conduite !
Deux Psy de la Fac du Mirail - for sure.
Pour note Dytar : ma douce est Psy Clinicienne - une vraie...

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Re: Psychanalyse et autres...

Message par virgule »

Ce qui est un peu compliqué, c'est que chaque spécialité a sa multitude de chapelles.
Rien qu'en psychanalyse, les jungiens crachent sur les freudiens qui conchient les lacaniens. Et chaque chapelle a sa méthode de travail qui fait que l'analyse se passera très différemment. Ce qui peut être déroutant pour le patient, et surtout rend la recherche d'un praticien très complexe.
La genèse de chacune de ces spécialités est aussi lié à des choix "politiques", sociaux, etc. qui influent sur la méthodologie et ce qui sera traité et comment. Mais pour tout bien comprendre, il faudrait passer des heures d'études, et un gros travail d'épistémologie, ce qui n'est pas la première chose qui vient à l'esprit de celui qui a besoin d'être suivi.

Perso, j'ai pas encore trouvé la méthode qui m'irait !

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Re: Psychanalyse et autres...

Message par Dream Drummer »

J'avais conscience de ma méconnaissance du sujet et lire vos échanges me confirme ce point. Intéressant de vous lire car certains thèmes abordés recoupent des choses qu'on fait intervenir dans mon champ d'études, notamment ce qu'on appelle vulgairement entre nous de la "psycho-socio" ou encore l'épistémologie.

Curiosité personnelle : parmi les courants / spécialités / disciplines dont vous parlez, qui accorde quelle place ou fonction au(x) rêve(s) ?

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virgule
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Re: Psychanalyse et autres...

Message par virgule »

La psychanalyse travaille beaucoup sur les rêves

Je pense qu'il y aussi pas mal de psychothérapies qui s'en servent, mais je ne connais pas toutes les méthodologies à vrai dire

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Re: Psychanalyse et autres...

Message par Geronimo »

Dream Drummer a écrit : Curiosité personnelle : parmi les courants / spécialités / disciplines dont vous parlez, qui accorde quelle place ou fonction au(x) rêve(s) ?
Je vais me la jouer vilain bougre de comptoir ^^
Freud = tu rêves de ta maman = tu as un complexe...
Bien entendu grosse exagération pour faire râler les Freudiens.. non non, j'suis pas un Jungien pour autant hein ^^ (c'est quoi d'abord un Jungien ? C'est une insulte ? ^^)

Bref, sinon, en fait, j'ai du mal à saisir finalement le but réel de votre "débat".
J'ai ptet mal compris, mais en relisant ceusses qui par ici seraient donc psychologues, j'ai la sensation qu'au fond de vous, vous n'avez pas l'air d'être convaincus de la psychologie dans le sens large du terme.

Certes il y a de multiples disciplines, souvent conditionnées par des théories établies par certains auteurs d'idées. Et d'ailleurs, ce que je regrette un peu de nos jours, c'est qu'il y a de moins en moins d'auteurs d'idées qu'il n'y en avait autrefois. Il y a pourtant bien des chercheurs de par le monde, mais au final, et vous me contredirez peut être, je n'ai pas l'impression qu'il y ait des auteurs/chercheurs osant exposer au monde leur point de vue comme l'ont fait les Freuds, Lacan, Dolto, ou autres... Du coup les "psy-" d'aujourd'hui ont plus tendance à se reposer sur des idées pré-établies il me semble, pas tous bien entendu, enfin je ne pense pas hein, ma psychiatre par exemple qui s'occupe de ma thérapie n'hésite pas à chercher d'autres pistes voire à contacter des collègues à elle pour voir si quelque chose d'autre ne pourrait pas m'aider (je ne préciserai pas car cela reste personnel et je ne souhaite pas non plus raconter "ma life" entièrement ^^). Mais au moins je n'ai pas la sensation qu'elle se repose sur un acquis propre et continue à me suivre juste parce que ça lui fait un patient de plus ou parce que ça lui permet d'assouvir sa curiosité ou je ne sais quoi d'autre que vous avez cité.

Ne serait il pas bon de se rappeler que, souvent, pour ne pas dire quasiment tout le temps, le but des professions psychologiques sont tout de même de tenter d'aider des personnes en état de détresse psychique, quelles qu'en soient les raisons, mais que effectivement, une méthode pourrait ne pas être bonne pour un type de détresse...

Quoiqu'il en soit, ça reste dans le cadre de la médecine au final, dans le sens "soin à la personne", et la médecine elle même n'est elle pas une science inexacte ? Quand on voit le nombre de diagnostics différentiels qu'il peut y avoir pour un même cocktail de symptômes parfois... et pourtant ça touche à du substantiel, enfin disons du "concret", pas de la "pensée" ou "réflexion/imagination" ou "subjectivité", quoique encore pour la subjectivité, même en médecine je suis convaincu qu'il y en a une part... Ce que je veux dire, c'est que finalement, même si une maladie a été découverte, ce n'est pas parce que le sujet présente les mêmes symptômes ou pire encore est carrément asymptomatique, qu'il n'a pas contracté cette maladie... n'est ce pas la même chose en psychologie/psychiatrie ?
Pour moi c'est du pareil au même.

Je conclurai par une petite anecdote, plutôt citation, rigolote de patients à patients en HP
"En réalité, les vrais malades sont dehors"
Je faisais partie de la conversation, je cite pas ça de mon imaginaire hein, et je suis plutôt d'accord avec cette remarque, dans le sens où, l'être humain est sujet à une maladie très grave, l'individualisme (ou égocentrisme si vous préférez)

On devrait tous penser que si un proche va mal (dans sa tête), c'est qu'il a une bonne raison d'aller mal, et, plutôt que de le fustiger de "ça ira mieux demain, ce n'est pas dramatique, mets toi un coup de pied au cul...etc...", chacun devrait songer que "le malheur d'un est toujours pire que le malheur d'un autre car celui ci touche l'un et pas l'autre, et par extension, celui de l'autre est bien sûr pire que celui de l'un, puisqu'il touche l'autre et pas l'un" (je pense et espère que vous verrez où je veux en venir avec cette phrase). ^^

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Re: Psychanalyse et autres...

Message par Mouton-carnivore »

Josselin a écrit :[...] vous n'avez pas l'air d'être convaincus de la psychologie dans le sens large du terme.
Tout simplement parce que la "psychologie" au sens large, ne veut pas dire grand chose. C'était le but de mon premier message, tenter de faire prendre conscience que, sous un même terme existe une multitude de métiers différents. Les cloisons ne sont pas hermétiques, heureusement, mais les sujets d'études, les approches, les buts ne sont pas les mêmes entre les différentes approches.
Nombre de psychologues considèrent que, de ce fait, la "psychologie" n'existe donc pas, et qu'ils faudrait, à la limite, parler des "psychologies". Le problème étant que personne ne souhaite créer de clivages entre les divers départements.

Le fond du problème vient, en réalité, du fait qu'auprès du grand public psychologue=psychologue clinicien/psychanalyste.
Or, une partie des psychologues (notamment les cognitivistes, les neuro-psychologues et les socio-psychologues), considèrent que la psychanalyse (et une grande partie de la psychologie clinique par ce fait) n'a pas fait la preuve de sa scientificité (pour l'instant les psychanalystes se bornent à redéfinir la science pour la faire correspondre à leur pratique, et accuse ses détracteurs d'être des névrosés opposés à une réalité qui les dérange... On observe la même chose ici, d'où le fait que je ne souhaite pas en débattre). Donc, pour ces psychologues, le rattachement a une pratique qu'ils ne reconnaissent pas est, pour le moins, gênante.
Josselin a écrit : Ne serait il pas bon de se rappeler que, souvent, pour ne pas dire quasiment tout le temps, le but des professions psychologiques sont tout de même de tenter d'aider des personnes en état de détresse psychique [...]
Ben non justement, c'est bien là le problème. La majorité des "psychologues" ne tentent pas d'aider des personnes en état de détresse psychologique... Seulement les psychologues cliniciens (en caricaturant un peu). Je te renvoie à mon premier message.
Josselin a écrit : les Freuds, Lacan, Dolto, ou autres...
Là, typiquement, tu cites trois psychanalystes, pas trois psychologues (Lacan était, par ailleurs psychiatre, et Dolto pédiatre). Et, si ce sont des auteurs, j'aurai, en revanche, plus de mal à les considérer comme des chercheurs.
Ca montre bien la confusion qui existe chez le grand public.
Josselin a écrit : Quoiqu'il en soit, ça reste dans le cadre de la médecine au final, dans le sens "soin à la personne", et la médecine elle même n'est elle pas une science inexacte ?
La encore, le problème vient du fait qu'une bonne part de la population n'est pas correctement informée de ce qu'est la "science", et se repose sur des représentations sociales.
La médecine n'est pas un science. C'est une pratique basée sur des connaissances scientifiques. Ca n'empêche pas certains médecins de mener des recherches médicales, mais, à ce moment là, ils sont bien en train d'étudier, et non de traiter un cas.

La différence avec le psychanalyste (ou le psychologue clinicien d'obédience psychanalytique), c'est que le médecin base son diagnostic sur une littérature scientifique. Le fonctionnement du cœur, la composition du sang, les métastases, sont des éléments viables, concrets, et étudiés scientifiquement (ça ne signifie pas que l'on sache tout sur tous ces sujets, mais c'est un autre sujet).
L'inconscient, le moi-peau, le refoulement, en revanche, j'attends encore que l'on prouve scientifiquement leur existence. Or, sur ce point, ça revient à la blague des "pastafari" de demander à l'Eglise de prouver scientifiquement l'existence de Dieu... Pourtant, une partie de la clinique "psy", se base la dessus.

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Re: Psychanalyse et autres...

Message par dytar »

en souligné + italique pour moi

je répondrai après aux autres car j'ai besoin de temps, c'est plus rapide pour moi de répondre sur l'épistémologie.

Mouton-carnivore a écrit :
Josselin a écrit :[...] vous n'avez pas l'air d'être convaincus de la psychologie dans le sens large du terme.


Tout simplement parce que la "psychologie" au sens large, ne veut pas dire grand chose. C'était le but de mon premier message, tenter de faire prendre conscience que, sous un même terme existe une multitude de métiers différents. Les cloisons ne sont pas hermétiques, heureusement, mais les sujets d'études, les approches, les buts ne sont pas les mêmes entre les différentes approches.
Nombre de psychologues considèrent que, de ce fait, la "psychologie" n'existe donc pas, et qu'ils faudrait, à la limite, parler des "psychologies". Le problème étant que personne ne souhaite créer de clivages entre les divers départements.

Le fond du problème vient, en réalité, du fait qu'auprès du grand public psychologue=psychologue clinicien/psychanalyste.
Or, une partie des psychologues (notamment les cognitivistes, les neuro-psychologues et les socio-psychologues), considèrent que la psychanalyse (et une grande partie de la psychologie clinique par ce fait) n'a pas fait la preuve de sa scientificité (pour l'instant les psychanalystes se bornent à redéfinir la science pour la faire correspondre à leur pratique, et accuse ses détracteurs d'être des névrosés opposés à une réalité qui les dérange... On observe la même chose ici, d'où le fait que je ne souhaite pas en débattre). Donc, pour ces psychologues, le rattachement a une pratique qu'ils ne reconnaissent pas est, pour le moins, gênante.


LA science, La psychologie, LA femme, bref, LA Loi, etc., sont des appellations qui existent ET n'existent pas. En rhétorique, en parlant, ça existe... ça désigne quelque chose de polysémique, que les gens et normes interprètent. Le sens est donc variable.
Logiquement, conceptuellement, ça n'existe pas. L'histoire et la sociologie des sciences nous montrent bien que cela. Il n'y a pas une définition de la science : c'est du moins un point de vue d'une certaine philosophie, l'analytique. Mouton, débats-en au lieu de faire ton timide :wink:
Je ne redéfinis pas la science, je pose les bases d'une méthodologie, constructiviste (en gros). C'est bien différent. La science n'est pas qu’expérimentale. Je ne dis pas que ceux qui ne croient pas à la portée de la psychanalyse sont des névrosés. Je m'en contrefous dans le débat de connaître la valeur épistémologique de la psychanalyse. Je dis juste il y a des effets dans une psychanalyse. Lesquels ? Si ça t'intéresse, on peut en parler.



Josselin a écrit : les Freuds, Lacan, Dolto, ou autres...


Là, typiquement, tu cites trois psychanalystes, pas trois psychologues (Lacan était, par ailleurs psychiatre, et Dolto pédiatre). Et, si ce sont des auteurs, j'aurai, en revanche, plus de mal à les considérer comme des chercheurs.
Ca montre bien la confusion qui existe chez le grand public.

Les psychologues non cliniciens souffrent d'une méconnaissance, c'est clair et net. Freud, Lacan et moins qu'eux mais beaucoup plus que moi, Dolto, étaient trois IMMENSES chercheurs. Il faut être négationniste pour affirmer une thèse selon laquelle il n'aurait rien chercher. Ils cherchaient autant que Soft ou autant que les gens très curieux. Mais ils cherchaient. Et trouvaient, à l'occasion.
Josselin a écrit : Quoiqu'il en soit, ça reste dans le cadre de la médecine au final, dans le sens "soin à la personne", et la médecine elle même n'est elle pas une science inexacte ?
La encore, le problème vient du fait qu'une bonne part de la population n'est pas correctement informée de ce qu'est la "science", et se repose sur des représentations sociales.
La médecine n'est pas un science. C'est une pratique basée sur des connaissances scientifiques. Ca n'empêche pas certains médecins de mener des recherches médicales, mais, à ce moment là, ils sont bien en train d'étudier, et non de traiter un cas.

La différence avec le psychanalyste (ou le psychologue clinicien d'obédience psychanalytique), c'est que le médecin base son diagnostic sur une littérature scientifique. Le fonctionnement du cœur, la composition du sang, les métastases, sont des éléments viables, concrets, et étudiés scientifiquement (ça ne signifie pas que l'on sache tout sur tous ces sujets, mais c'est un autre sujet).
L'inconscient, le moi-peau, le refoulement, en revanche, j'attends encore que l'on prouve scientifiquement leur existence. Or, sur ce point, ça revient à la blague des "pastafari" de demander à l'Eglise de prouver scientifiquement l'existence de Dieu... Pourtant, une partie de la clinique "psy", se base la dessus.

Allons-y, tu fais le timide, mais dans ces matières d'épistémologie, la preuve du pudding, c'est qu'on en mange :
quand on tu demandes où est le café à ton colocataire, il te répond (dans le frigo ou ailleurs) : comment prouves-tu scientifiquement qu'il a raison ? tu as deux choix, la café est là ou il l'a dit ou pas. VRAI ou FAUX. Pourtant tu le crois, et il se peut bien qu'un bon café te fasse du bien. Pourtant, ce n'est pas prouvé scientifiquement ? C'est bizarre, mais c'est vrai pourtant. Le café était bien là. Tout vouloir prouver, c'est un totalitarisme dénoncé par POPPER lui-même. Sa méthode permet de douter, c'est un scepticisme relatif. Tout prouver, c'est un scepticisme absolu. Qu'une interprétation de sa méthode soit érigée en vision du monde (science / pas science), ça s'appelle, non du point de vue psy car on s'en fout, une vision dualiste du monde. Walt disney excelle là-dedans. La politique aussi. Tous les grands groupes : moi compris dedans quand je vais voir un match de foot. Besoin d'exemplifier ? "Paris paris, on t'..." Alors, elle passe cette vision dualiste du monde où il y a encore besoin de la déconstruire ?

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Re: Psychanalyse et autres...

Message par dytar »

UN MOT SUR LES REVES : si l'on inventait un oniroscope (machine à voir les rêves en temps réels, sur un écran) et qu'au réveil, le rêveur, interrogé sur le contenu, décrivait un rêve totalement différent de ce que les observateurs ont vu sur les écrans, qui auraient raison ? Quel serait le statut des deux types de connaissances au regard de la vérité, de la réalité, du fantasme, de la preuve ? De la raison, de la science, de l'épistémologie ?
Planchez sur ce problème philosophique. La compréhension de ceci permet de poser des bases épistémologique fortes pour le débat en cours. Je parlerai de du rêve plus tard.
Dernière modification par dytar le ven. 20 déc. 2013, 15:27, modifié 1 fois.

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Re: Psychanalyse et autres...

Message par dytar »

virgule a écrit :Ce qui est un peu compliqué, c'est que chaque spécialité a sa multitude de chapelles.
Rien qu'en psychanalyse, les jungiens crachent sur les freudiens qui conchient les lacaniens. Et chaque chapelle a sa méthode de travail qui fait que l'analyse se passera très différemment. Ce qui peut être déroutant pour le patient, et surtout rend la recherche d'un praticien très complexe.
La genèse de chacune de ces spécialités est aussi lié à des choix "politiques", sociaux, etc. qui influent sur la méthodologie et ce qui sera traité et comment. Mais pour tout bien comprendre, il faudrait passer des heures d'études, et un gros travail d'épistémologie, ce qui n'est pas la première chose qui vient à l'esprit de celui qui a besoin d'être suivi.

Perso, j'ai pas encore trouvé la méthode qui m'irait !
bien sûr ! même pour les plus grands historiens de la psychanalyse, c'est une tâche impossible (ils le disent eux-mêmes). Et même à l'intérieur des lacaniens, ou des chapelles il y a des subdivisions immenses. L'histoire de la psychanalyse montre que les crises ont à chaque fois à voir avec la promulgation de différentes techniques (temps des séances, etc.).
Pour le patient, c'est bien sûr très difficile. Le moins pire étant selon moi de demander une psychanalyse à une association plutôt que de prendre un mec lambda, et de demander un soin psychique à un psychiatre psychanalyste en association. Je recommande les cliniciens, quand ils sont analystes et, ou alors juste clinicien mais vieux, avec de l'expérience.

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Re: Psychanalyse et autres...

Message par dytar »

Dream Drummer a écrit :J'avais conscience de ma méconnaissance du sujet et lire vos échanges me confirme ce point. Intéressant de vous lire car certains thèmes abordés recoupent des choses qu'on fait intervenir dans mon champ d'études, notamment ce qu'on appelle vulgairement entre nous de la "psycho-socio" ou encore l'épistémologie.

Curiosité personnelle : parmi les courants / spécialités / disciplines dont vous parlez, qui accorde quelle place ou fonction au(x) rêve(s) ?
c'est quoi ton courant ?

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