L'analogie avec la technologie des amplis à tubes est un peu fumeuse stricto senso, en effet, mais étant technicien et ing en ce domaine, je comprends le sens des dires du monsieur. Et je souscris, globalement. Pour faire simple, il explique qu'un "bon" son (ou perçu comme tel/musical) est plus supportable à haut niveau qu'un autre qui sera peut être plus précis/analytique (cas de composant discret type transistor) mais plus "agressif" (à volume égal).
Bref, c'est HS ici, c'est défendable en live, mais pas avec des mots sur un forum, trop peu de gens sont à même de faire cette expérience et de savoir de quoi il est question au juste. De base, les amplis à tube sont plus "chantants" que les mosfets, c'est incontestable (mais de très bons amplis transistorisés existent...).
Bref j'ai maintes fois fait cette démo. (les gros systèmes HIFI en Ht rendement restituent la musique au volume où elle est jouée, une des caractéristiques qui conditionne un type d'écoute et un parti pris d'approche de la Hi-Fi).
Il existe à cet effet divers montages à base de tubes, allant de la triode (musicale mais "qui tord") au double push pull de pentode 6550 par exemple. Chacun avec ses caractéristiques, etc.
Bref ? Bref.
L'ovalisation d'une caisse résonnante type tambour la rendrait "meilleure".
1/ Sur le plan théorie d'acoustique pure, l'étude d'un membranophone (idiophone reposant sur la mise en vibrations de membranes, la première en frappe, la deuxième en mode dit "sympathique") nous apprend que c'est d'abord les propriétés des dites membranes qui caractériseront le son de manière la plus drastique, bien avant le fût même, dont l'incidence ne vient qu'ensuite.
Toutes les modélisations et mesures concordent à ces faits.
2/ Si en effet, il est parfois intéressant de "casser" la géométrie d'une forme "parfaite" afin de limiter "in situ" les phénomènes de "fluttter" induits et aussi d'ondes stationnaires, afin de limiter ou faciliter la correction de certains défauts de lieux, on parle là d'acoustique architecturale.
Dans un tambour ces lois s'appliquent mais le propos est tout autre !
Le principe en est aussi différent, puisqu'on écoute de dehors les propagations par conduction aérienne de résonances internes sur lesquelles on souhaite "agir".
Le raisonnement de notre ami sous tend qques idées dont celle que "la forme parfaite" (tube circulaire avec deux plans strictement parallèles dessus dessous) serait presque inintéressante, ce serait le fait de "fausser" le fût qui induirait une altération dans
1/ la géométrie des réflections internes
2/ les vibrations du fût
qui ferait chanter notre belle comme jamais...
Amusant... et d'un point de vue d'ingénierie, le mr se garde bien de ns dire lequel de ces deux champs d'altération prédomine ou définit le caractère résultant principal énoncé comme étant "ça sonne mieux".
En sus d'être un débat d'arrière garde.
En effet, les plus instruits en acoustique appliquée savent que dès les années 60, M. Kac posa en termes simples une question qui parut bête : "peut on entendre la forme d'un tambour ?", ce qui recouvre et déborde le raisonnement de comptoir de notre ami vanteur de caisses ovales.
S'appuyant sur le théorème de Sunada - qui en permettant de modéliser des variétés isospectrales fait découvrir des contours plans isospectraux -, s'ensuit la modélisation sur films smectiques (membranes parfaites sans lesquelles toute conduite d'étude serait caduque), T Sunada en 84 conclut à certaines corrélations que les mathématiciens modernes confirmèrent (on va glisser... ça prit 30 ans), bref, il appert une différence de l'ordre de 0,7% sur quelques mode les plus déterminants, pour deux formes radicalement différentes.
Donc quelques mm de "fauxrond" d'un tambour, en clair, vous m'excuserez. Maintenant, ça peut aussi sonner bien, voire mieux, mais conclure que c'est "cela qui" relève de l'argumentaire de camelot bonimenteur de foire.
Bref, on s'en doutait. C'est bien les maths, qd mm !
Ah vous aimez ça ?
http://www.sfa.asso.fr/en/gsam/manifest ... ussion.htm
chapitre 6 et 7 pages 22/25 pour jster des bases.
A l'usage des encore plus passionnés :
- Rossing T.D., Bork I., Zhao H., Anderson C.A. and Fystrom D., “Acoustics of snare drums”, J. Acoust. Soc. Am. 92, pp. 84-94, 1992
- Christian R.S., Davis R.E., Tubis A., Anderson C.A., Mills R.I. and Rossing T.D., “Effets of air loading on timpani membrane vibrations”, J. Acoust. Soc. Am. 76, pp. 1336-1345, 1984
et l'inévitable chevet à se perfuser : l'indémodable Obata
- Obata J. and Tesima T., “Experimental studies on the sound and vibration of drum”, J. Acoust. Soc. Am. 6, pp. 267-274, 1935
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Le grand talent, c'est de mettre en valeur celui des autres
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Sauvez l'orthographe, mangez un djeunzz !